Il y a déjà un peu plus de 9 ans, lors de la campagne de Barack Obama à la présidentielle , ce slogan -Yes we can – était venu galvaniser les Américains, les inciter à croire qu’ils pouvaient réaliser ce qui paraissait alors impossible : élire à la tête du pays le plus puissant du monde un président issus des minorités visibles et changer en profondeur la ligne politique des administrations précédentes.
Une grande partie du monde, moi compris, c’était alors remis à réver américain.
Aujourd’hui Barack Obama n’est plus président mais je crois que ce slogan, Yes we can, et l’état d’esprit qu’il insuffle reste plus que jamais d’actualité particulièrement pour nos communautés Noires.
Quelque soit l’endroit et l’époque où nous vivons nous pouvons écouter, conseiller, expliquer, aider, donner, préserver, valoriser et ainsi contribuer à l’émergence d’une société et d’un environnement plus vivable pour tous. Nos communautés Noires ont longtemps été et sont encore enfermées dans la posture de ceux qu’il « faut » aider, soutenir, accompagner, protéger. Enfermées dans la posture de ceux qui, par définition, ne peuvent pas faire par eux même.
Le grand danger de cette posture c’est qu’on finisse par l’intérioriser, les conséquences sont alors funestes : personne à commencer par nous n’arrive à croire que nous puissions produire, organiser et maintenir des solutions capables de bénéficier à l’intérêt général.
A mon humble avis, il s’agit là d’un des grands maux de notre temps. Le monde souffre de la difficulté des populations Noires d’Afrique, de la diaspora, et des Caraibes à croire qu’ils pêuvent contribuer davantage au développement du monde.
Une contribution essentielle, que seul nous pouvons faire et que trop souvent nous bridons par manque de confiance en nous.
C’est pourquoi ce slogan -Yes we can – résonne d’une manière toute particulière , il s’agit d’une attitude mentale que nous devons sans cesse de cultiver par amour pour nous, nos enfants et le monde que nous souhaitons leur laisser.