Pour l’émergence d’une communauté Afro-consciente réellement engagée

Il est légitime que les Noirs se rassemblent et décident d’agir en faveur de leur population. Chacun de nous devrait avoir cette question à coeur et cesser d’attribuer aux autres les maux qui frappent les populations d’origines africaines. Prenons la responsabilité de notre destin ! Arrêtons d’être attentiste et de croire qu’une éventuelle amélioration politique, économique, sociale, environnementale arrivera on ne sait d’ou, par on ne sait qui. C’est à nous de défendre nos intérêts.

Rejoignons des organisations comme le CRAN, l’AFIP ou Ose Niger qui s’engagent pour le développement de populations Afro. Prenons les comme exemple pour réaliser des actions similaires.

C’est bien un rassemblement basé sur l’appartenance raciale que je lance. Est ce que  ma demande est synonyme de repli sur soi ? Non, bien au contraire. En appelant à l’émergence d’un lobby Afro, car il s’agit bien de cela, c’est l’ouverture vers l’autre que je défends. Explication : entre les différentes communautés afro les fractures ethniques, religieuses, nationales, linguistiques, sociales sont légion. Le manque de confiance, d’estime, de respect et d’unité constitue la règle, travaillons à ce que cela  devienne l’exception. En faisant un appel à l’union des  nègres, ce que je souhaite c’est inciter chaque communauté à transcender ces clivages, les inciter à penser et agir en faveur de l’intérêt commun.

 

On me reprochera sans doute de me focaliser sur la race qui est une notion rétrograde, désuète et non scientifique. Cette inquiétude est légitime même si ce reproche  me semble infondé. Ma démarche est celle de l’ouverture pas du repli sur soi. Comment se penser citoyen du monde, solidaire de toute l’humanité lorsque l’on est incapable de se penser comme frère et soeur  au sein de sa propre communauté ?

 

Notons qu’en France et dans les pays francophones d’une manière générale le rassemblement explicite autour de l’appartenance raciale n’est pas naturel et provoque suspicion et malaise. Je pense que c’est un tort et que nous devrions pourvoir nous réunir entre Noirs en France en Afrique et dans le reste du monde pour défendre nos intérêts sans le moindre sentiment de gène. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous. Et comme le dis l’adage, si tu fais quelque chose pour moi sans moi alors tu le fais contre moi.